Je ne connais rien, que ma douleur, que la solitude de mes tripes sur le comptoir.
Une sorte de désespérance qui me ferait tomber dans le vide, si je pouvais tenir debout, happé par le souvenir d’un songe, droit vers l’oubli qui me ronge.
Une sorte d’insupportable attente.
J’ai vu en tombant le monde ouvert sous mes pieds, le monde, l’effrayant monde sans Toi.
J’ai vu Ton absence. Tu n’es même plus là pour me tenir la main.
J’ai vu - je ne connais - qu’un monde effrayant.
Sans Toi.
Pourtant.
Même sans Toi, je veux bien essayer.
Essayer de continuer à croire.
— Ah oui, répétai-je hébété, Berkeley ?