Elle entrouvrit la bouche, pâlissant sous l'effort, et enfin, j’entendis mon nom frémir sur ses lèvres.

- Cher Phil, chère ombre, tu sais que je suis à toi.

Une nouvelle fois, nos lèvres se joignirent. Je la serrai contre moi. Désespérément, je tentai d’imprimer en moi toutes les sensations de cet instant. Désespérément, je tentai de croire qu’elle était enfin là, de nouveau, qu’elle ne me quitterait plus jamais.

Elle se raidit soudain, me repoussa doucement, pâle comme une statuette d'ivoire.

- Laocôon appelle ! Adieu, mon cher amour. Désormais, je serai pour toujours à tes côtés, et elle s'enfuit.