La fenêtre disparut. Les arbres se convulsèrent, le ciel s'assombrit, et je fus pris de vertige.
Je m'aperçus soudain que je n'étais plus debout mais assis au milieu de la folle clairière, et que mes mains se cramponnaient à quelque chose de dur et de froid... une barrière de bois au bord d'une allée du Parc.
Alors, j'eus vraiment l'impression de la voir, de la sentir tout près de moi... Galatée, les traits affligés, ses yeux pleins de larmes posés sur moi.
Je fis un effort prodigieux pour me redresser, me mettre debout, et je m'écroulai dans un éblouissement de lumière.
Péniblement, je me relevai, me mis à genoux.
La nuit m'entourait, des arbres sombres étaient devant moi – les arbres du Parc, le café et ses fenêtres brillamment éclairées au bout de l'allée – le vent soufflait, s’engouffrait dans mon blouson.
Je me sentais secoué, malade, épuisé, en proie à un amer sentiment, ma tête me faisait atrocement mal. Je n'avais qu'une envie : fuir.
La nuit était noire... j'avais dû rester là, sur cette allée, pendant des heures. Je me sentais transi, courbatu, vieux de mille ans.
Je marchai à l'aveuglette dans l'allée, contournai les arbres, me retrouvai dans la rue…