— Foutez-moi la paix !

Ça avait marché, on dirait. On pouvait donc revenir en arrière dans le temps ! Ce conférencier n’y connaissait rien.

J’étais allongé par terre, là où j’étais tout à l’heure, sous mon carton.

Je vis une ranger bouger devant mes yeux. Bon sang, ils vont m’en balancer une autre !

Je ne pus réagis assez vite, je pris le coup de plein fouet dans le thorax. Bande de salauds !

J’attrapai le pied qui venait de frapper, pendant qu’il était encore en l’air, collai mon autre main sur le genou, tournai l’ensemble vers le haut tout en essayant de me mettre sur pied, péniblement. Le flicaillon vacilla, commença de tomber sur son collègue, qui réussit à l’éviter. Il se retint à la rambarde, sortit sa matraque. L’autre l’imita.

Je reculai dans les cartons, m’empêtrai dans une ficelle, m’étalai de tout mon long.

Les deux grebaults se précipitèrent. Je roulai sur le côté, les matraques s’abattirent sur la rambarde en métal. J’entendis un craquement.

   Merde, dit l’un des deux. Pas solides, ces saloperies.

Je me relevai, m’enfuis en courant, me réfugiai sous une porte cochère.

Je frottai mes vêtements de la main, remis un peu d’ordre dans ma tenue.

Personne à l’horizon. Ce n’était pas pour rien que j’avais choisi cet endroit.

Qu’est-ce que j’allais faire, maintenant ? Je n’allais quand même pas retourner au théâtre !

Une promenade au parc ? Je voyais aussi une barque, en bas, sur le fleuve.