Le rapport du ciel triste
roman
de
Sylvestre LE BON
(Mai 2019, 168 pages, 18 €)
ISBN
978-2-37855-013-4
Ce roman a reçu une mention spéciale du Jury
au prix Jean-Fanchette 2021,
animé par le prix Nobel J.M.G. Le Clézio
« Je prends l’avion bientôt. Je pars pour retrouver celui qui m’habite. Bien que je ne sois pas certain de connaître son nom et que son apparence se révèle plus décharnée que son ombre, j’espère apprendre davantage de ses yeux mi-clos et de son silence. Sa présence réhabilitera ma cause perdue et m’habillera sous un jour nouveau. Elle me reliera aussi à ma terre différemment et fera de mon exil un salut. Je sais qu’il se trouve à l’autre extrémité de l’espace et du temps et qu’il n’attend que ça : la transmission de son histoire personnelle pour que je ne sois plus seul et tourmenté. Et qu’à partir de là, face à son image, ce soit lui qui connaisse le tourment et laisse glisser des larmes qui fendilleront un peu plus chaque jour son décor en frise. Je me sentirai alors lavé, purifié. J’aurai aussi un autre nom, un autre visage. Et, enfin, un père. »
Né à l’île Maurice, Sylvestre Le Bon a fait des études supérieures de lettres. Lauréat du prix Pierre Renaud (poésie) en 1996, il est l’auteur de deux recueils de poésie, Ballades d’ici et d’ailleurs, (Éditions A3, France, 2004) et Rêves en fugue, (Éd. Panafrika / Silex, Sénégal, 2011).
Il est aussi l’auteur d’un ouvrage sur l’œuvre de Jean-Marie Le Clézio aux Éditions VDM (Saarbrücken, Allemagne). Son premier roman, Une destinée bohémienne, a paru chez L’Harmattan, Paris, en 2011.