En physique des particules, l'affaire se corse, car il s'agit de décrire des objets à la fois très rapides (dont la vitesse est proche de celle de la lumière) et très petits. Le formalisme de cette physique, autrement dit les équations sur lesquelles elle s'appuie, doit donc réussir le mariage de la physique quantique (qui traite des objets très petits) et de la relativité (qui traite des objets très rapides).
Alors là, il se passe des choses inattendues : si on ne prend pas de précautions, les équations obtenues en décrivant certains phénomènes laissent entrevoir des situations dans lesquelles la disparition d'une particule peut précéder son apparition. Accepter ce genre de situation reviendrait à nier l'existence même du cours du temps. Donc, il se passe là quelque chose de très intéressant : on interdit ces situations en contraignant le formalisme par des règles mathématiques supplémentaires qui imposent que la création d'une particule intervienne nécessairement AVANT sa disparition. Les calculs montrent alors que cette contrainte rend nécessaire l'existence de nouvelles particules dont l'énergie est négative ! On interprète ces "anti-particules" comme caractéristiques d'une "antimatière", qui existe réellement.
En physique classique… En relativité restreinte… En conclusion… En colère !