28 août 476. Odoacre destitue le dernier empereur d’Occident. Un monde s’écroule…

  Malgré son avancée technologique, ses remarquables constructions, son système d’urbanisme et ses égouts, malgré l’eau courante, le
chauffage des demeures, l’école publique, la médecine publique, un sens élevé du service de la société – service public avant la lettre – qui anime nobles et curiales, malgré des fortunes colossales, ce monde gallo-romain du Ve siècle implose.

  Dans les soubresauts de cette agonie, nous suivons les errements de deux enfants, un fils de noble et son esclave, ainsi que Cotto, le serf qui prend la tête d’une révolte populaire, d’Ostila, le noble Wisigoth, de Victorius, le général romain serviteur du roi wisigoth. Nous croisons la route de Sidoine Apollinaire, poète, évêque et résistant, de Tibatto, improbable survivant de la bagaude de la Loire, et de bien d’autres encore.

  Pourtant, d’Issoudun à la Roche de Vic, d’Argentomagus à Aydat, un fantôme hante l’esprit de tous ceux qui l’ont vu : Crozant. La magie et la puissance d’un paysage et d’un lieu qui attirera, bien plus tard, plus de cinq cents peintres en un siècle et, aujourd'hui encore, d’innombrables jardiniers-paysagistes.

  L’Histoire sert ici d’écrin à un roman passionnant qui mêle sans mièvrerie les ressorts classiques de la fiction : aventure, passion, révolte, suspense, et nous invite à une réflexion sur notre époque qui présente, avec celle du récit, de nombreux points communs.