Description

Synopsis :

« Je ne sais pas » : forme d’invraisemblance ou expression d’embarras. Elle nécessite seulement d’être une expression vraie, de préférence reflet de la vérité de notre cœur. Or, la plupart du temps, dans nos vies et selon nos habitudes, cette expression résume le mensonge, le refus de service.

Mensonge masqué, entre amis, entre parents, sous une parure perplexe, émancipant l’hypocrisie ou parfois synonyme d’ignorance. Souvent, expression de l’irresponsabilité. Il est souvent intéressant de dire « je ne sais » au lieu de proférer des paroles de suspens comme il en est de l’ignorant qui croit savoir sans rien savoir et de l’intellectuel qui s’estime avoir le monopole du savoir alors qu’il n’a de savoir que ce que les hommes ou la nature lui ont offert. Dans nos vies, dans nos sociétés, nous aimons spontanément ou consciencieusement dire « je ne sais pas » parce qu’ainsi nous nous croyons grands. Mais c’est en réalité un bain d’immaturité, un plongeon dans les eaux de la bestialité, une sorte de mauvaise manière de considérer les autres, le monde ou de se considérer soi-même.
Guy Aurélien Biantsissila est un écrivain congolais, né à Brazzaville où il a passé son enfance et poursuivi ses études. Il est l’auteur du livre « The Smells of Evil » publié aux Etats-Unis, et de plusieurs autres ouvrages en cours d’édition.

A travers les brefs poèmes de « Je ne sais pas », il veut simplement exposer qu’à son avis, nul ne doit prétendre avoir plus de connaissance que les autres. L’obligation que nous avons est d’œuvrer pour un monde débarrassé de la barbarie, ce qui par ailleurs n’exclut pas de mener une vie et un combat intellectuels.