Depuis l’adolescence, l’écriture est pour moi une compagne fidèle. Poèmes, chansons, textes divers : j’ai commencé à écrire à 16 ans, et jamais je n’ai cessé d’explorer le langage. À 68 ans, Sombre Avenir devient mon premier roman publié — un projet mûrement réfléchi, façonné avec patience jusqu’à ce qu’il corresponde à ma vision.
Ce récit plonge dans le monde du handicap à travers les yeux d’un jeune éducateur, et dévoile une passion intense avec une kinésithérapeute. Bien que l’histoire soit fortement romancée, la trame initiale repose sur des éléments réels. Le roman ne bascule jamais dans le pathos, préférant aborder l’infirmité avec légèreté — par le jeu, la transgression, l’élan du désir et la vitalité d’âmes en quête de sens.
Un recueil de nouvelles, aujourd’hui achevé, attend désormais un éditeur. C’est une autre part de mon univers littéraire, qui témoigne que le feu de l’écriture, allumé il y a si longtemps, continue de brûler.
Synopsis :
Découverte du monde du handicap à travers les yeux d’un jeune éducateur qui va vivre une passion destructrice avec une kinésithérapeute. D’abord, le choc fut sonore puis visuel avec comme dominante le cliquetis métallique des cannes, béquilles, orthèses, fauteuils roulants. Relais, appuis des motricités défaillantes s’entrechoquant en un permanent carambolage véhiculant péniblement les corps estropiés, boiteux, de traviole, paralysés, amputés, mais enjoués, énergiques, presque trop. Ses premières journées à la Croix-Vallier furent accaparées par cette dilatation des pupilles face à la déviance, l’anormalité, l’exubérance morphologique.
Progressivement, l’omnipotence normative s’étioLa comme les certitudes à l’apparition des rides. Puis, les âmes, les esprits ailés de ces anatomies fracassées firent leur entrée avec tout le regain de pétulance, une gaîté chronique, la soif de revanche inhérente au sursis, au sentiment de l’avoir échappé belle.
Un mardi matin, au détour d’un couloir, la lumière qu’il implorait de tout son être, pulpeuse, très pulpeuse, mais pas seulement. Vivacité, espièglerie, rire, concentré de vie, femme plurielle, carrousel de sensations.
Bergerac