Phil TERVAL

Mars-avril 2010

Mis en ligne Janvier 2015

 

Pourquoi

le printemps

n’est jamais revenu

  

 

 

 

C’est un coup de pied qui m’éveilla. Plutôt sec, brutal même, je dirais.

J’ai sursauté, je me suis frotté les yeux, j’ai repoussé de la main le carton qui protégeait ma tête.

Je les ai vus, juste devant moi.

Quatre rangers noires, surmontées de bas de pantalon boudinés, couleur bleu sale. Les bourres !

— Allez, debout.

— Tu peux pas rester là.

Je m’en doute, ducon. Ya pas un seul endroit où je puisse rester.

Bon, qu’est-ce que je fais ? Je me lève ou je les envoie chier ?